Jean Bonijol et Quincaille

Le projet

A la Picharlerie comme dans les autres maquis des environs, on manque cruellement d’armes. Pire, le peu de matériel dont on dispose est dépareillé et obsolète, constitué de fusils de chasse ou de « pétoires » rescapés des guerres précédentes. Mener des actions sérieuses et efficaces dans ces conditions est tout simplement illusoire. Ce problème récurrent, Jean y pense en permanence. Chaque fois qu’il en a l’occasion, il l’évoque avec les responsables du Comité de Saint Jean. Il existe bien une solution d’approvisionnement, mais elle est complexe et dangereuse à mettre en place : les parachutages d’armes par les alliés, comme cela se fait déjà dans le nord de la Lozère et ailleurs en France. Avec un terrain à proximité des vallées cévenoles, on pourrait alimenter tous les maquis alentours ! Jean est certain que cette idée est la bonne. De réflexions en hésitations, l’idée avance doucement au sein du comité de Saint-Jean, et finalement, à la fin du mois de février 44, De Samucewicz confie à Jean la mission de prendre contact avec le SOAM (Service des Opérations Aériennes et Maritimes) à Rodez afin d’étudier la mise en place d’un tel dispositif. Mais les événements vont amener Jean à remettre ce projet à plus tard.

En mars 1944, le maquis Bir-Hakeim vient s’installer à la Picharlerie. Depuis un an, cette équipe a beaucoup baroudé en Aveyron, Hérault, Pyrénées-Orientales, Gard, Ardèche… La confrontation du groupe Toussaint avec ces nouveaux arrivants n’est pas facile. Pour les gens de Bir-Hakeim, « la guerre c’est la guerre », ils n’hésitent pas à « déranger la tranquillité du pays » pour monter des opérations de provocation de l’occupant, alors que les jeunes du groupe Toussaint sont plutôt dans une optique de discrétion, de préparation disciplinée d’actions à venir. Les gars de Bir-Hakeim sont à la fois craints et admirés par les jeunes moins expérimentés. Ils prennent peu à peu la main sur la direction des opérations à la Picharlerie, donnant aux événements une tournure plus engagée qui met vite l’ennemi en alerte : entre le 7 et le 10 avril les allemands mènent plusieurs opérations de reconnaissance en Vallée Française. Finalement, le 12 et 13 avril, 2000 soldats de la Panzerdivision de Nîmes et d’Alès attaquent les maquis du Galabertès et de la Picharlerie. La bagarre dure deux jours. Les maquisards, en infériorité numérique écrasante, reculent peu à peu. Plusieurs d’entre eux sont tués ou capturés, et finalement le reste de l’équipe doit décrocher. La Picharlerie a vécu[1].

Jean conduit une partie des jeunes se réfugier à la ferme du Castanier, sur la route de la Corniche des Cévennes, inhabitée à cette époque. L’équipe s’y installe pour souffler un moment, mais tout ce monde a faim, et les conserves ne suffisent pas, il faut du solide. Une fois de plus, Jean se tourne vers Elie André pour obtenir de l’aide. Il rejoint la Falguière où ils préparent ensemble une grosse fournée de bon pain blanc. Il emprunte un âne, charge ses deux gros sacs de miches et les ramène à ses protégés.

Il n’est hélas pas possible de s’attarder à la ferme du Castanier : elle est située sur une route très passante et ils ne tarderaient pas à être repérés. Quelques jours plus tard, Jean mène son groupe au château de Fons, sur l’Aigoual, où un nouveau maquis commence à se structurer. Tout le monde est maintenant en sécurité. C’est le moment pour Jean de quitter ce groupe dont il s’occupe depuis près d’un an, pour se consacrer enfin à son grand projet : les parachutages. Il rentre à la Falguière et se met au travail.

Le voyage vers Rodez pour le rendez-vous avec le SOAM doit être préparé de manière très méticuleuse, car Jean est hors la loi. Elie André, à la mairie de Gabriac (encore lui !) lui fournit des faux papiers. Sur sa nouvelle carte d’identité il s’appelle « Jean Balez[2] » , et il est censé être berger. Plus délicat : pour justifier le fait qu’il ne soit pas au STO, sa carte lui donne 18 ans alors qu’il en a 23 ! On lui donne aussi de l’argent pour payer son voyage et subvenir à ses besoins, et pour finir il emprunte à la famille André un pantalon « un peu potable » et une chemise correcte, histoire de ne pas trop se faire remarquer.

Fin avril, Jean quitte la Falguière pour Florac où il prend le car pour Millau. Malgré quelques frayeurs bien légitimes lors des contrôles, le voyage se passe sans incidents. Arrivé à Millau en fin de journée, il doit attendre le train de Rodez du lendemain matin. Il obtient du chauffeur l’autorisation de rester dormir dans le car. Toutes les 2 heures, une ronde passe, Jean voit des rayons de lampes électriques s’attarder aux fenêtres du car, mais tout se termine bien. Au petit matin, il saute à la gare prendre le train.

A Rodez, le rendez-vous avec le représentant du Service des Opérations Aériennes et Maritimes (SOAM) est fixé à l’Hôtel d’Armagnac. Jean doit s’y présenter avec son imperméable sur l’avant-bras, une paire de gants et un exemplaire de « Signal », revue à la gloire de l’armée allemande. Voilà de quoi ne pas se manquer. De fait, dès que la caissière le voit, elle lui dit « Suivez-moi ». Elle l’emmène dans les dépendances, le conduit à une chambre et ajoute simplement « Vous attendez là ». Après quelques minutes silencieuses arrive un homme que Jean reconnaît tout de suite : il s’agit de Léon Freychet, le Directeur de la cave de Roquefort. Jean l’a souvent vu en allant passer des vacances chez l’un de ses oncles, lui-même surveillant général de cette même cave. Monsieur Freychet, lui, ne reconnaît pas Jean.

Jean défend son projet. Il explique que les maquisards et les clandestins sont nombreux en Vallée Française, et correctement organisés. Il raconte l’état déplorable des quelques armes en leur possession. Il démontre le besoin de matériel de qualité pour travailler efficacement au service de la résistance. Monsieur Freychet comprend rapidement la légitimité et le sérieux de la demande.

Il met Jean au courant de la manière dont s’organisent les parachutages. Les Cévennes Lozériennes s’intègrent à la « région R3 », qui regroupe l’Ardèche, la Haute-Loire, le Cantal, l’Aveyron et le Gard… Il détaille également à Jean les critères de la RAF pour la recherche de terrains appropriés. L’entretien se termine sans prise de décision ferme, mais monsieur Freychet promet qu’il va rapidement envoyer un agent à Gabriac pour continuer le travail de préparation, puis il quitte les lieux[3].

La journée est déjà avancée. Jean reste à l’hôtel pour y passer la nuit mais il s’inquiète pour sa sécurité : la rue sous la fenêtre est pleine de chevaux de frise allemands. En cas de problème, tenter de s’esquiver par là serait voué à l’échec. Heureusement tout se passe sans problème. Le lendemain, Jean reprend le train pour Mende, où il arrive trop tard pour rejoindre Gabriac. Heureusement, dans la ville de ses études il est en terrain connu. Il fait un tour en ville et croise les filles Cordesse[4], auxquelles il raconte sa situation. Il doit être persuasif car elles l’hébergent pour la nuit. Le lendemain, il rejoint Florac par car, puis marche toute la nuit sur la route pour rejoindre Gabriac par Le Pompidou.

Comme l’avait promis Léon Freychet, un agent arrive à la Falguière au début du mois de mai 44. Il s’agit de Jean Dutheil, dit « Maurice », ingénieur des caves de Roquefort dans le civil, et responsable du SOAM  pour le sud Lozère. Il a pour mission de terminer la mise en place du dispositif de parachutages pour les maquis de la Vallée Française et des alentours. Jean et lui vont travailler main dans la main.

Leur première tâche consiste à rechercher des terrains propices aux parachutages. Les critères du SOAM sont précis : le terrain doit être plat (« C’est pas dans les vallées cévenoles qu’on peut trouver des terrains de parachutage ! »), vaste (une bande de 500 mètres de long sur 200 de large au minimum), relativement discret, accessible en camion, et proche des vallées cévenoles où devront être acheminées les armes. Il faudra proposer plusieurs options au SOAM pour ne pas se retrouver coincés si certains n’obtiendraient pas l’homologation. Et de toute façon, il pourrait s’avérer utile de disposer de plusieurs terrains opérationnels, pour multiplier les possibilités, ou si l’un d’eux venait à être « grillé ».

Un rapide examen de ces critères suffit à Jean pour se faire son idée. Le causse Méjean ? Il ne manque pas de sites intéressants, mais il est beaucoup trop éloigné de la vallée française. Le massif de l’Aigoual ou les vallées cévenoles ? Trop accidentés. Seuls les plateaux des cans présentent toutes les caractéristiques requises. C’est dans ce secteur qu’il faut concentrer les recherches !

Pour être au plus près de la zone à explorer, Jean s’installe à Barre des Cévennes. Il est hébergé chez Henri Roume[5], adjoint au Maire de la commune et résistant [6] qui l’invite à la table familiale pendant près d’un mois, lui assurant une base arrière efficace et agréable à la fois. De là, en quelques jours, seul ou avec Maurice, il prospecte l’ensemble des plateaux environnants. Il étudie les cartes d’état-major pour y repérer des sites potentiellement intéressants, et il se rend sur le terrain vérifier si « ça colle ».

Ce sont des heures de liberté et de vagabondage, que Jean apprécie particulièrement, mais le risque n’est pas négligeable. Un jour, il repère un endroit qui lui semble intéressant, à quelques centaines de mètres au nord du col du Rey. En se rendant sur les lieux il s’égare et doit prendre de nouveaux repères. Il étale ses cartes dans l’herbe d’une prairie proche de la route Col du Rey – Barre des Cévennes. Bientôt dérangé dans sa lecture par un bruit de moteur, il plie ses papiers à la diable et se précipite dans un fossé. Un camion approche, bâche levée, chargé de Gardes Mobiles de Réserve assis en rangs d’oignon, « fusil entre les pattes ». Le camion passe si près que Jean peut lire les expressions sur les visages des hommes : ils sont assommés par la chaleur d’été, certains sont carrément endormis. N’empêche, cette fois, ça a été moins une !

Le danger ne provient  pas toujours de là où on l’attend. Un jour, alors que Jean marche dans une rue du Pompidou, il voit approcher Virebayre, un gars qui travaille pour le maquis Mistral de vallée Borgne. « Il m’a foutu le fusil sur le ventre ce con ! ». Virebayre lui dit « On sait ce que tu fais, on te surveille ». Ambiance…

A l’inverse, les gendarmes de la toute proche brigade de Barre-des-Cévennes, qui ne doivent pas manquer d’être au courant de ce qui se prépare, font tout ce qu’ils peuvent pour ne jamais avoir à croiser Jean… et avec succès !

En quelques journées d’exploration, Jean et Maurice repèrent trois terrains qui correspondent aux critères fixés par le SOAM.

Le premier est situé au col de l’Oumenet. C’est une large croupe traversée par la route reliant Barre à Saint-Julien-d’Arpaon. Il est vaste et accessible, mais peu discret.

Le second est situé sur la can de l’Hospitalet, au dessus du Pompidou, au creux d’une vaste dépression qui court à l’ouest de la route, non loin de la ferme des Crottes. Comme le précédent, ce terrain a pour lui ses vastes dimensions. Sa situation au bord de la Corniche des Cévennes, route la plus passante des environs, le rend accessible mais peu discret.

Le troisième terrain est situé sur la can de Ferrière, au dessus de Saint Laurent de Trèves et Artigues, dans une dépression située à l’ouest de la piste de Ferrière. Celui-là, Jean l’a découvert quelques minutes seulement après avoir failli se faire prendre près du col du Rey.

Encore sous le coup de la peur, il observe attentivement les lieux. Il  note les points forts et essaye de détecter les points faibles. Mais il le sait déjà : il a trouvé le terrain idéal.

C’est une « doline[7] » comme il en existe sur tous les plateaux calcaires. Les plus modestes ne mesurent que quelques mètres de diamètre, sur le Causse Méjean certaines géantes dépassent le kilomètre. Celle-ci, avec 300 mètres de long et 100 mètres de large, est un peu exigüe selon les critères du SOAM, mais les talus environnants, totalement dénués de végétation, élargissent l’espace utilisable[8]. Elle est de forme allongée, orientée est-ouest, légèrement incurvée vers le sud à son extrémité ouest. A l’est elle vient mourir contre la piste, ce qui la rend facilement accessible.

La surface du sol est parfaitement horizontale. Seul défaut : la terre est actuellement labourée à grosses mottes, ce qui ne facilitera pas les déplacements des véhicules et des hommes. Côté discrétion, rien à dire : la dépression est enfoncée de quelques mètres par rapport à la surface du plateau, ce qui la rend invisible aux alentours. Autre point fort : un bois de pins et de hêtres escalade le flanc est du plateau depuis la vallée du Briançon et avance une excroissance touffue jusqu’à quelques dizaines de mètres seulement, de quoi dissimuler rapidement les matériaux reçus.

Oui, vraiment, le site est parfait.

Une photo aérienne du site, prise en 1947 par l’IGN à l’occasion de la première mission de photographie aérienne dans le ciel lozérien. On y voit nettement la doline en forme de « banane » horizontale, entourée à l’ouest et au sud par des terrains où la roche calcaire est dénudée de toute végétation (les zones blanches). La piste de Ferrière est également bien visible, orientée nord-sud. En bas à droite, les pentes boisées du Briançon. Ce cliché ressemble sans-doute à ceux réalisés par l’avion de reconnaissance du SOAM.

Jean amène André sur les 3 terrains qu’il a repérés. André rédige un rapport sur chacun d’entre eux, dans lequel il donne toutes les précisions nécessaires (caractéristiques topographiques, longitude et latitude…), et envoie le tout au SOAM. Quelques jours plus tard un avion vient prendre des photos pour affiner encore la connaissance des lieux.

Quelques semaines passent encore, et André reçoit finalement la réponse attendue : les trois terrains sont jugés aptes à recevoir des parachutages. Quincaille est même homologué « permanent[9] » et « Homo / arma[10] » ! De quoi faire du bon travail !

C’est le feu vert ! Maurice procède alors à une étape symbolique importante : il donne leurs noms de code aux terrains. Au col de l’Oumenet, ce sera « Tribunal ». Sur la can de l’Hospitalet, « Balzac ». Et sur la can de Ferrière : « Quincaille »[11].

Après ces mois de réflexion, de préparatifs, d’espoirs déçus, tout s’accélère. Le projet entre dans sa phase active, et Jean doit rapidement constituer des équipes pour préparer et réceptionner les parachutages. Il organise deux niveaux d’implication différents.

Vue de la doline de Quincaille depuis l’ouest. Au fond, la lisière de la forêt, au delà de laquelle commencent les pentes de la vallée du brinaçon. Une voiture, visible, indique l’emplacement de la route actuelle et de la piste de 1944.

Une première équipe sera chargée de la coordination des opérations. Elle devra rester en permanence à l’écoute des alliés et se tenir prête à lancer instantanément une opération en cas d’annonce d’un parachutage. Dans ce « premier cercle », impossible d’intégrer des hommes mobilisés par un travail où une famille, il faut des hommes totalement disponibles, libres de leurs mouvements… donc des clandestins ! Depuis ses séjours à la Falguière et la Picharlerie, Jean connaît quasiment tous ceux de Vallée Française et autour. Il en contacte quelques-uns. Ce seront « Claude », « René » le parisien, « Mulot »… Ils seront entre 5 et 10, selon les périodes. Jean assurera la direction du groupe, sous son nom de code « Bull ». Début juin 44, cette équipe s’installe dans les bâtiments de la colonie de Barre des Cévennes, à l’entrée ouest du village, qui est vide depuis le début de la guerre. L’endroit est pratique : les armoires regorgent de tout le matériel nécessaire au fonctionnement d’un centre d’accueil de groupes. Tout le monde aura son lit, ses draps… c’est presque le luxe pour ces hommes habitués aux conditions du maquis ! Henri Roume, en tant que Maire de Barre-des-Cévennes, ne peut évidemment pas se joindre à eux. Il s’occupera du ravitaillement.

Jean constitue ensuite une seconde équipe, forte d’une vingtaine de jeunes des environs. Ce ne sont pas des clandestins :  ils vivent normalement dans la journée, et ne seront sollicités que les nuits de parachutages.

L’ensemble de l’organisation est placée sous la responsabilité directe de Jean, et rattachée à la 7202è compagnie FTPF de la Vallée Longue, sous le commandement de Roger Toreilles, dit « Commandant Marcel ».

Début juin 44, tout est prêt pour accueillir les parachutages.


[1] Après la guerre, la Picharlerie retrouvera quelques temps une vie de ferme plus ordinaire mais sera bientôt laissée à l’abandon. En 2002 des squatteurs s’y installent, ils en seront expulsés le 11 juillet 2007 au cours d’une journée ressemblant un peu à celle du 12 avril 1944 : « 7h du matin, les forces de l’ordre se déploient en grand nombre dans la Vallée Française, quadrillant les routes et contrôlant les différents points d’accès à la ‘Pich’ (Moissac, Sainte-Croix-Vallée-Française, Saint-Etienne-Vallée-Française, Saint-Martin-de-Lansuscle). Tout au long de la journée, de nombreuses personnes et des véhicules sont contrôlés dans la vallée. Pendant ce temps, sept fourgonnettes de gendarmes, des motards et un engin de destruction (pelleteuse) ‘réquisitionné’ montent là-haut et tout est littéralement rasé. Il ne reste plus des bâtiments qu’un tas de pierres de 50 mètres de long sur quelques mètres de large…. ». (Récit internet de l’un des occupants). Le 18 juillet 2007, une journée de protestation et de souvenir est organisée sur les ruines de la Picharlerie. Parmi les intervenants, Jean Bonijol viendra témoigner des moments qu’il y a passés.

[2] Les initiales sont les mêmes pour ne pas se faire pincer avec des détails comme les initiales sur les mouchoirs

[3] Monsieur Freychet sera arrêté quelques jours après l’entrevue (le 3 mai) et déporté en Allemagne. Il survivra à la déportation, et reprendra la direction des caves de Roquefort pendant plusieurs décennies.

[4] Filles de Henri Cordesse, le chef politique de la résistance lozérienne depuis l’arrestation de son prédécesseur Henri Bourillon

[5] Henri est né en 1897, il a donc 48 ans en 1944. Il deviendra Maire de Barre-des-Cévennes à la libération.

[6] La famille Roume est largement engagée dans la résistance, puisque l’un des fils de Henri, également prénommé Henri, né en 1924, est en relation avec le maquis Aigoual-Cévennes, équipe de Saint-Julien-d’Arpaon, pour lequel il est chef de sizaine (« Ritt » de son nom de code). Son équipe, qu’il entraîne au Bartas, est constituée de jeunes de Saint-Julien-d’Arpaon, Ferrière, le Masbonnet, Le Pompidou…

[7] Une doline est une dépression dans la surface d’un plateau calcaire. Par l’effet de la gravitation, la terre s’y accumule et y forme un sol profond et riche. Sur ces plateaux plutôt secs et stériles, les dolines constituent de véritables ilots de fertilité pour les agriculteurs qui y cultivent céréales et fourrages.

[8] La situation a bien changé depuis cette époque. Avec la déprise agricole, les troupeaux se sont raréfiés, et le genêt à balais a totalement envahi les talus avoisinants. Sans doute ce site ne pourrait-il plus prétendre aujourd’hui à accueillir des parachutages…

[9] Les terrains permanents sont susceptibles de recevoir des parachutages à tous moments.

[10] Les terrains de parachutage classés en catégorie « arma » ne peuvent recevoir que des armes, les terrains « homo » ne reçoivent que des hommes. Quincaille peut donc recevoir des armes et des hommes.

[11] Quelle a bien pu être la source d’inspiration de Maurice pour trouver ces drôles de noms ? Jean ne s’en souvient pas, hélas…

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