Le ressès

Le terme « ressès » désigne un replat qui court à mi-pente du causse ou de la can de l’Hospitalet. Est-il un terme purement local ou existe-t-il ailleurs, je l’ignore, vos éclairages seront bienvenus.

Le resses est dû à la présence d’une couche de roche plus résistante à l’érosion, qui donne naissance à des surfaces moins pentues que dans les couches supérieures ou inférieures. Il constitue un endroit confortable dans un versant raide, que les humains se sont empressés de valoriser. C’est donc généralement là que se sont installés les bâtiments et hameaux de pente, quand il y en a. Il est également fréquent qu’une piste, une petite route ou au moins un chemin y existent. Ils permettent alors une circulation horizontale à mi-hauteur du plateau, bien pratique. Et dans tous les cas, il s’y trouve des prairies et des pâtures, à la différence des pentes alentour qui sont peuplées d’arbres et d’arbustes.

Lorque la roche constitutive du resses est imperméable (schiste), c’est là également que sortent les eaux souterraines qui ne peuvent pas descendre plus bas. Ces sources sont une raison supplémentaire de l’attractivité du ressès pour les humains et leurs activités.

Sur le ressès au dessus du village de Rousse. Au fond, la barrière du causse Méjean avec son ressès à lui

Les ressès marquent fortement les paysage de la vallée du Tarnon, car ils sont présents des deux côtés de la vallée, et en deux exemplaires : un premier ressès existe au niveau de la séparation schiste-calcaire, et un second plus haut, correspondant à une couche de calcaire plus dure.

La can de Tardonnenche, vue depuis le Mont Gargo sur le Causse Méjean. On y aperçoit nettement les deux étages de ressès.
Le double ressès du causse Méjean, au niveau de Vernagues en vallée du Tarnon
Sur le ressès supérieur de la can de Tardonnenche
Le ressès du causse Méjean, au dessus de la Jonte, proche du col de Perjuret

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