Les tegulae, ou tuiles plates gallo-romaines

Les tegulae sont des tuiles gallo-romaines plates. Elles sont de forme légèrement trapézoïdales. La grande et la petite longueur se posent à l’amont et à l’aval du toit, la petite longueur de la tuile de dessus venant se poser sur la grande longueur de la tuile du dessous. Les deux bords de côté sont pourvus d’un rebord caractéristique, qui permet d’identifier facilement les débris.
Le rebord de chaquue tuile vient se placer à côté du rebord de la ligne d’à côté. Par cessus ces rebords vient se placer une tuile longue et ronde, appelée « imbrice », dont la forme correspond à ce qu’on appelle aujourd’hui la « tuile romaine ».

Avec les briques, les tegulae sont les vestiges que l’on trouve le plus souvent et le plus facilement sur les sites gallo-romains, peut-être tout simplement à cause du grand nombre nécessaire à la fabrication d’une maison, et également du fait de leur assez bonne conservation en terre. On peut de fait en trouver des fragments dont les surfaces sont dans un état de conservation tel qu’on les imagines datées d’hier.

Les tegulae sont souvent les premiers indices que l’on retrouve de la présence d’un bâtiment gallo-romain. Est-ce dû au fait que les pierres ont été emportées ? Que le matériau est plus léger, moins dense, et remonte plus facilement vers la surface ? Que, comme couverture du toit, il recouvre naturellement le reste des vestiges ? En tout cas sur la can on en trouve en de nombreux sites sur lesquels on n’a pas encore identifié de manière claire une implantation de bâtiments.

Ce qui est malgré tout intéressant, c’est que sur la can la découverte de morceaux de tuile d’argile identifie avec à priori peu de doute la présence d’un bâtiment d’époque gallo-romaine car l’argile n’est pas du tout un matériau traditionnel de la région. Ce genre de tuile n’a probablement été utilisé par ici que lorsque l’influence romaine y a été très forte (deux premiers siècles de notre ête et dernier siècle de l’ère précédente ?), puis la pratique a dû se perdre progressivement pour revenir à l’utilisation de lauzes de schiste.

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