La baume des sorcières ne présente ni intérêt spéléologique de premier ordre, ni intérêt archéologique. Elle est chère à mon cœur pour une toute autre raison : c’est ma première « première » ! Et attention, une première IN-TE-GRALE. J’ai presque tout fait tout seul : j’en ai pressenti l’existence (à partir d’un simple renfoncement dans le sol), j’ai creusé avec fougue pendant quelques heures pour en réouvrir l’entrée (qui avait été recouverte par des coulées de terre et de pierre depuis probablement des décennies, voire des siècles), je l’ai parcourue, solitaire et tout ému, dans son absolue longueur, c’est à dire jusqu’à la distance fabuleuse d’environ 20 mètres. Une fois tout ceci fait, j’ai estimé que j’avais grand mérite. Du coup, je me suis octroyé la permission de lui choisir un nom. L’affaire a été rondement menée car c’est en prospectant le versant à la recherche de la grotte des fées (dont j’avais depuis longtemps entendu parler) que je suis tombé dessus. Le nom de « Grotte des sorcières » s’imposait. Ce n’est pas rien de nommer un endroit, sur cette planète, ça m’a fait quelque chose. Je suis curieux de savoir si ce nom apparaîtra sur les cartes IGN du XXIIème siècle. Mais j’ai des doutes.
La grotte des sorcières est donc une petite grotounette de pas grand chose, mais elle est mignonne tout de même. L’entrée est peu impressionnante, il y a juste de quoi glisser le corps… Dès l’étroiture passée, on accède à une galerie de dimensions confortables : un mètre de large, plusieurs mètres de haut. Un éboulis important oblige à monter en direction du plafond, avant de redescendre rejoindre le niveau de bases quelques mètres plus loin. La verticale ne fait guère plus de 3 mètres. On accède alors à la seconde « salle » de la grotte, élargissement de la faille, qui se resserre progressivement en remontant vers une cascade pétrifiée.
Pour être petite, la grotte laisse voir quelques jolies curiosités naturelles. De grandes parties des parois sont recouvertes d’une concrétion calcaire très fine qui prend des aspects de chou-fleur… Il y a également quelques concrétions bizarres, aussi, comme cette « chose » tout à fait bancale qui pend dans les derniers mètres de la galerie et fait penser à un organe visqueux et malade…
Bref, peut-être pas une sortie en soi, mais un moment agréable à jumeler avec la visite à la grotte des fées.
Bonjour,
Quand je parcours ce site je dis simplement « merci ». Je suis régulièrement dans les parages pour les vacances, puisque mes parents habitent au bord de la can, et je pratique depuis quelques temps la spéléo…je me suis donc demandé ce qu’il y avait dans les parages. Grâce à votre déffrichement ça me permettra de promener avec curiosité sur les différents sites mentionnés… promis si je trouve des choses qui ont évolués, je vous passerai l’info!
Bonne continuation.
Sylvain