Hydrogéologie de la can de l’Hospitalet

Il n’existe pas d’eau courante permanente à la surface de la can car la nature perméable du sous-sol a depuis longtemps envoyé toutes les rivières vers les profondeurs. Aujourd’hui, les sources coulent toutes en périphérie, au pied des barres rocheuses qui entourent le plateau.

Les histoires d’eau y sont pourtant nombreuses et passionnantes. Premier fait notable, toute la partie sud de la can fait office de ligne de partage des eaux entre bassins versants Atlantique et Méditerranée. Il n’en a pas toujours été ainsi : il y a quelques millions d’années la can était intégrée à un vaste bassin sédimentaire qui était entièrement drainé vers l’Atlantique par des rivières dont il reste des traces sous forme de cours d’eau fossiles, comme celui de Baumoleïro qui a changé de lit et de bassin versant au cours d’une capture pas banale.

Les écoulements souterrains sont eux aussi étonnants et atypiques (à noter par exemple la diffluence de Montgros), les grottes qui en résultent sont chargées d’histoires… Des lacs temporaires apparaissent même à certaines occasions, pour être absorbés par les dolines dès que l’atmosphère s’assèche.

Cette rubrique fait un rapide tour d’horizon des principales curiosités du lieu. L’hydrogéologie étant une discipline pointue que je ne maîtrise guère (mais qui me passionne !), je me suis contenté ici de reprendre succinctement les travaux des spécialistes qui ont étudié les lieux de près.

Carte hydrogéomorphologique de la can de l’Hospitalet (partie sud), établie en 1988 par Yves Maurin et Guilhem Fabre, en accompagnement du livret « Un petit causse lozérien : la Can de l’Hospitalet » (cf pcl)

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