Le roseau

Le « roseau » est un terme imprécis du point de vue botanique. Dans la langue courante, on l’utilise en effet pour désigner plusieurs familles de plantes qui on toutes en commun d’être assez hautes et fines, et de s’installer dans des milieux humides. Voici les principales.

Le Typha, également appelé Massette, est cette plante élégante, à la longue tige légèrement arquée surmontée d »une sorte de « boudin » marron, d’une matière douce au toucher, long d’un à trois décimètres et épais de 2 à 4 centimètres. C’est sans doute cette plante qui représente le « roseau » pour le plus grand nombre. Le typha a beaucoup inspiré les peintres, car les lieux dans lesquels il pousse sont souvent des milieux humides aux belles ambiances naturaliste, avec des oiseaux et tout ce qu’il faut pour se ressourcer. Cette plante est magnifique, mais du point de vue de la musique verte elle ne nous intéresse guère car sa tige n’est pas creuse, ce qui constitue un inconvénient rédhibitoire !

Phragmites les piers dans l’eau
Une tige sèche de phragmite

Le phragmite (et en particulier l’espèce Phragmites Australis) ressemble plus à un petit bambou, ou une petite Canne de Provence. Sa tige peut atteindre 2 à 3 mètres de haut et 0,5 cm de large. Elle est creuse munie d’entre-nœuds longs et fins qui permettent de réaliser tout ce que permettent les plantes à tiges creuses, et en particulier des sortes de petits hautbois à anches simples, que l’on appelle chalumeaux.

Le phragmite peut être utilisé à deux stades de végétation différents : soit vivant, il est alors vert, soit sec, il est alors jaune paille.

Une « laisse » de phragmite sec accumulés sur les berges du lac du Salagou suite à une crue. Une vraie mine pour les musiciens verts !