La trompe de chataîgnier

Une trompe de châtaignier se compose de deux parties distinctes :

  • l’anche, qui produit le son
  • le cornet, qui sert à amplifier le son produit par l’anche

L’anche se réalise avec un petit rameau de châtaignier ou de frêne, sur le modèle du hautbois de frêne. Reportez-vous à la page concernée.

Voici comment procéder pour fabriquer le cornet :

Choisir une « bouscasse » (c’est à dire un rejet) de chataignier, bien droite, avec une écorce bien lisse, avec le moins de nœuds et bourgeons possible, tout en étant d’un diamètre conséquent (plusieurs centimètres).

A la période de la montée de sève (avril, mai, juin), cette écorce se décolle facilement. Pour cela : avec un couteau bien aiguisé, pratiquer une incision tournant autour du rameau comme une vis sans fin, puis décoller l’écorce sur plusieurs tours.

Enrouler cette écorce sur elle même pour qu’elle se mette en position de cornet, l’extrémité étroite devant être du même diamètre que celui de la anche double précédemment fabriquée.

Pour faire tenir l’écorce il faut attacher chaque tour sur le précédent, par exemple avec de longues épines d’acacia, ou avec une grosse aiguille et de la ficelle si vous voulez faire plus facile.

Insérer la anche dans le cornet. Il est nécessaire que cet assemblage soit réalisé de manière très ajusté. Au besoin, si l’anche ne tient pas bien, enrouler une herbe épaisse autour de sa base pour la coincer plus solidement dans le cornet.

Le cornet de châtaignier peut servir à amplifier les sons d’autres sources sonores (sifflets, kazous ou hautbois…). On peut même, pourquoi pas, chanter dedans, le transformant ainsi en mégaphone.