Briançon en Cévennes

Nous ne sommes pas ici dans les hautes-Alpes, Briançon n’est pas la plus haute ville de France… il s’agit d’une petite rivière qui se jette dans la Mimente à hauteur de Saint-Julien-d’Arpaon. Elle est elle-même issue de la réunion de trois filets d’eau impétueux, appelés le ruisseau du Crouzet, le ruisseau des Auglanières, et le ruisseau du Cor. Trois petites vallées cachées, sauvages, qui descendent d’un petit plateau calcaire appelé la Can des Combes, tout près de Barre des Cévennes. L’une de leurs particularité est d’être couvertes de forêts de hêtres.

Les hêtres sont des arbres relativement rares en Cévennes. Dans les vallées schisteuses, le chêne vert et le châtaigner prédominent largement. Il faut aller farfouiller du côté des versants nord, plus frais, pour en trouver. Mais ce sont souvent des endroits raides, austères, malpratiques d’accès et peu engageants à la balade. Voilà pourquoi la haute vallée du Briançon est intéressante. On y rencontre des ambiances humides, fraiches et malgré tout lumineuses qui font penser aux forêts de feuillus de l’Aigoual, avec des arbres qui sont ici plus grands (moins petits ?) qu’alentour. Est-ce dû à une gestion différente ? A des conditions écologiques spécifiques ? En tout cas errer dans ces parages à l’automne a quelque chose d’exotique.

Je ne vais pas vous livrer un itinéraire tout cuit, mais plutôt une série de possibilités entre lesquelles vous pourrez faire votre choix, et même inventer les vôtres. Attention, c’est donc un baroud plutôt qu’une randonnée tranquille. Rien de difficile ou dangereux, mais il faut aimer chercher, explorer, parfois mettre les mains.

Le secteur se situe globalement à environ 2 km au nord-ouest de barre-des-Cévennes, et représente tout le versant nord de la Can des Combes, ce plateau subdivisé en trois mamelons successifs. Vous trouverez tout cela sur votre carte IGN 25000è habituelle.

Une piste quitte la route Col du Rey – Ferrière en se dirigeant vers l’est. Vous pouvez la suivre jusqu’à la ferme des Combes. Ce serait dommage, vous resteriez pour l’essentiel à la surface des choses, et souvent dans les résineux. Préférez plonger hors sentier dans le ravin de Sez, qui permet de rejoindre une piste qui va de l’Oultre à la ferme des Combes. Prenez la en direction des Combes, mais la suivez pas aveuglément. A quelques centaines de mètres de la rivière une piste moins marquée s’en détache et s’approche de la rivière. Après un km et demi elle remonte vers la piste précédente, il est temps de la lâcher à son tour et soit de descendre la rivière principale jusqu’à croiser le chemin bien tracé qui remonte vers la ferme des combes, soit de remonter le ruisseau des Auglanières (n’hésitez pas à tirer au travers des versants à votre gauche lorsque la rivière est trop sombre ou encaissée).

En descendant du Bosc
Sauvage des montagnes
Ouvrages hydrauliques
En remontant vers la ferme des Combes, le hameau du Bartas

Une fois rejointe la ferme des combes, l’ambiance change. On passe en versant sud, et on parvient en terrain calcaire. Les feuillus laissent place aux résineux, finie la hêtraie humide, tout est plus sec. Mais néanmoins magnifique.

De la ferme des Combes, on peut rejoindre le col du Rey par le sentier PR, balisé (et magnifique de surcroît). A mi-parcours, un petit sentier monte vers la droite et permet de reprendre pieds sur le plateau pour un retour plus direct. On peut aussi monter directement sur le plateau par une arête peu marquée sur laquelle apparaîtra un peu plus haut un joli sentier, pas évident à voir de prime abord mais évident ensuite.

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