Améliorer le son

Voici quelques aspects que vous pourrez travailler pour améliorer la qualité des notes que vous jouerez :

La justesse

Supposons que votre flûte soit correctement accordée (si ce n’est pas le cas, reportez-vous à la rubrique « Fabriquer »). Sachez que vous pourrez quand même jouer faux ! En effet la position de la bouche influe sur la hauteur de la note. Plus votre souffle part vers le haut (au maximum à l’horizontale, au delà le son cesse), plus la note produite sera aiguë. Plus le souffle est bas, plus la note sera grave.

Faites des essais sur un tube : éloignez plus ou moins votre flûte de la verticale : lorsque vous éloignez le bas de la flûte de votre corps, la note baisse. Lorsque vous rapprochez le bas de la flûte de votre corps, la note monte (ceci n’est évidemment valable si vous ne bougez pas la tête et la direction de votre souffle en même temps).

Vous remarquerez ensuite que la sensibilité d’une note à la position du souffle dépend de la longueur d’un tube : avec un tube très long, on a beau bouger sa flûte en tous sens, la note ne varie presque pas. Avec un tube très court, on peut faire varier la note d’un ton !

Faites donc bien attention à la justesse des notes aiguës, qui est plus délicate à obtenir. J’ai constaté que le défaut principal des débutants est de jouer les notes aiguës trop graves, en soufflant trop vers le bas ou en tenant sa flûte trop inclinée.

Le timbre

Quelque soit le type de son que l’on veut sortir, il faut savoir le sortir au mieux.

Le plein son, en particulier, doit être pauvre en bruit de vent. Soyez exigeants avec ce que vous entendez : s’il y a trop de vent, cherchez une position de bouche qui diminue ce bruit.

Le son blanc, au contraire, ne doit pas laisser sortir le son plein. Il faut atteindre un état de mollesse des joues et des lèvres qui n’est pas évident à trouver. faites des essais, écoutez-vous.

L’attaque

Donner de l’attaque à une note donne un certain style, et permet aussi au son plein de démarrer plus vite, surtout dans les tuyaux graves pour lesquels il se fait souvent attendre une fraction de seconde.

L’attaque s’obtient en combinant deux opérations :

  • un coup de langue, derrière les dents, comme si on prononçait la lettre « T »
  • un coup de diaphragme. Mais comment diantre donne t-on un coup de diaphragme, me direz vous ? Hé bien, imaginez qu’un boxeur veut vous donner un coup de poing dans le plexus solaire. Au moment ou son poing arrivera sur vous, vous aurez une réaction spontanée de contraction violente du ventre, et du diaphragme par la même occasion, qui compressera un peu les poumons et fera sortir violemment une petite quantité d’air de votre bouche. C’est ce qu’il faut reproduire durant l’attaque des notes graves.

Le vibrato

Il y a trois familles de méthodes pour générer un effet de vibrato sur une flûte de pan.

  • Soit en faisant varier légèrement et en rythme l’inclinaison de la flûte avec les mains. La note change légèrement de hauteur (voir ci dessus). C’est un vibrato mélodique. Notez que, puisque les tubes graves sont moins sensibles à l’angle d’attaque du souffle que les tubes aigus, le vibrato mélodique sera peu audible avec les grands tubes, et très audible avec les petits.
  • Soit en faisant varier la puissance du souffle. Comme décrit dans le paragraphe « L’attaque », donnez de petits coups de diaphragme en cadence, vous obtiendrez un vibrato d’amplitude qui ne fait pas varier la justesse de la note mais sa puissance. Il est efficace à toutes longueurs de tubes, mais ne peut pas être très rapide… On entend énormément ce genre de vibrato dans les morceaux andins.
  • Pour des vibratos très rapides, il suffit tout simplement de faire « trembler » la flûte avec la main située du côté des aigus. Le petit déplacement de la flûte engendré suffira. Essayez, d’avant en arrière ou sur le côté, les effets sont légèrement différents, à vous de faire vos choix artistiques.

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