Sur la can de l’Hospitalet à ski de fonds

Les Cévennes, malgré leur position très méridionale et et leur faible altitude, conservent la réputation d’avoir un climat rude. Les hivers de grosse neige, bloquant toute circulation pendant des jours, voire des semaines, restent très présents dans le souvenir des gens qui vivent là depuis longtemps. Voilà sans doute pourquoi, quand je suis venu m’y installer, j’ai imaginé pouvoir partir en balade à ski de fonds depuis la maison. Cela aurait certes été possible autrefois, mais le réchauffement climatique étant passé par là, à part quelques allées et venues sur la route je n’ai pu chausser les skis à Saint-Laurent-de-Trèves pour de vraies balades que quelques fois en trente ans ! Et je crains que cela ne soit définitivement terminé.

Une des rares balades à ski à partir de la maison…

Les amateurs de neige doivent donc monter en altitude et prendre le chemin des stations de ski les plus proches (à l’Aigoual ou au Mont-Lozère dans mon cas) pour assouvir leur passion.

Pourtant, point n’est forcément besoin de disposer d’une couche très épaisse pour pratiquer la balade sauvage. 10 centimètres peuvent suffire, à condition que le sol présente une surface relativement plane et propre. Les Cévennes, raides et criblées de pierraille, n’offrent guère ces qualités… sauf sur les plateaux calcaires – si tant est que l’on puisse les classer dans les « Cévennes« , bien sûr ! Même là, il faudra se méfier des cailloux isolés, traitres comme tout, qui laisseront la semelle du ski à moitié déchiquetée en fin de journée, quand ils ne provoqueront pas une méchante chute. Il est donc recommandé à l’amateur de ski hors piste d’identifier à l’avance les itinéraires qu’il sait praticables à petite couche, pour pouvoir foncer dès les premiers flocons afin d’arriver sur place avant la fonte ! Typiquement, des surfaces herbeuses. Le causse Méjean présente des sites potentiellement appropriés, mais il y neige encore plus rarement qu’autour. J’ai la chance de disposer, à deux kilomètres de chez moi, d’un petit plateau un peu mieux enneigé (tout est relatif) : la Can de l’Hospitalet. C’est là que nous avons nos habitudes, une boucle de quelques kilomètres à la fois tranquille et belle, comme notre piste verte à nous, l’équivalent d’un bon footing que l’on peut caser en 2 heures de la maison à la maison.

Au dessus de la ferme de Montgros
La Bastide, depuis les corniches de Peyre Agude
Les corniches de Peyre Agude
Quelques mètres sous le plateau, la neige disparaît sans transition. Là-bas, dans les vallées cévenoles, c’est le printemps depuis longtemps.

L’itinéraire consiste à faire le tour du Serre de Montgros, point culminant de la can, plutôt forestier mais entouré de prairies assez bien entretenues pour être skiables. Comme d’hab, je ne vous décrirai pas l’itinéraire avec précision, vous le découvrirez sans peine si vous êtes motivé.e ! Aidez-vous juste de la carte ci-dessous. Attention, il y a quelques clotures à franchir. Et je vous recommande l’option, le détour par la point de Peyre Agude, magnifique belvédère sur le versant nord de l’Aigoual.

Bonne boucle !

De drôles de petits reliefs dans la neige, sans doute créés par un vent de nord pendant la chute ?
Les prairies du flanc occidental de la can de l’Hospitalet. Au loin, le Mont Aigoual
Remontée vers le nord depuis Peyre Agude. A gauche, le causse Méjean
Entre la can et le causse Méjean, le « canyon » de la vallée du Tarnon
Jeux avec le vent

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