Cieux cévenols

Le savez-vous ? En 2018, le Parc National des Cévennes s’est vu décerner un label étonnant : celui de « Réserve Internationale de Ciel Etoilé » (RICE). Cela signifie qu’ici, le ciel nocturne est plus étoilé qu’ailleurs. Parce que l’air y est plus pur, bien sûr ! Mais aussi parce qu’au fin fond de nos campagnes quasi désertes, il y a moins de sources lumineuses artificielles pour venir polluer celles, naturelles, émises par les corps célestes. Résultat : on voit plus d’étoiles. Résultat secondaire : des hordes d’astronomes amateurs viennent régulièrement poser leurs engins phalliques sur les zones les plus reculées du territoire. Ces fous passionnés passent des nuits entières à se cailler graement en attendant une éventuelle déchirure de la couverture nuageuse qui leur permettra peut-être de réaliser le cliché de leurs rêves. J’en reparlerai certainement un jour car c’est un monde vraiment sympathique et impressionnant.

Mais les cieux cévenols apportent également bonheur aux non astronomes. Ils peuvent en effet déployer une incroyable palette de couleurs, graphismes et textures. En voici quelques exemples.

Fillette à la sucette. Prétextant que la Lozère est vide d’habitants, des avions militaires avaient fait de longs exercices au dessus de nos têtes durant cette balade de fin d’après-midi. Le vent avait lentement déformé et accumulé sur l’horizon leurs panaches étirés, et le soleil s’était emparé de la masse compacte qu’ils formèrent bientôt. Soleil de vie, soleil de mort, Brunelle s’est installé là pour contempler ce tableau mélangé.
La bordure est du causse Méjean est un univers de pierre et d’herbe rase, totalement pelée. Ce soir là, pourtant, les derniers rayons d’un glacial soleil d’hiver ont accroché une mince lignée d’arbres. Quinze, vingt maigres arbres, pas bien grands sans doute, mais tenant le choc face à ce monde minéral. Autant de résistants sortant de leur tanière au crépuscule, progressent courbés sur fonds de ciel, refusant de se soumettre.
Dans une dernière inspiration créatrice Dieu a jeté les épilobes à la surface du monde. Puis, satisfait de son oeuvre, il s’est retranché derrière son nuage. Can de l’Hospitalet
Aux dernières minutes du jour, le ciel s’embrase au dessus de Saint Laurent de Trèves
Comme un prédicateur fou, la montagne brandit un crucifix pendant que se déchaînent les éléments.
Quelques minutes après, la lumière a totalement changé..
La can de l’Hospitalet : un bout de terre dans le ciel
Ciel de feu
Un jour, Dieu s’est approché de Saint Laurent de Trèves
Un autre jour, c’est une soucoupe volante géante qui est venue se stabiliser au dessus de Fretma, sur le Causse Méjean.
Un énorme incendie

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *