Charjchas

Les « charjchas » (prononcer  « Tchartchass ») sont de petites percussions des pays andins (Bolivie, Pérou, Equateur…) réalisées avec des ongles de chèvres attachés ensemble autour d’un anneau de tissus. Pour en jouer il suffit d’agiter l’ensemble, soit de manière continue pour produire une « nappe » de son, un frémissement, soit de manière bien rythmée et sèche pour être plus percutant.

Le son n’est pas très puissant mais il possède une couleur bien reconnaissable et caractéristique, qui finalement porte assez bien même au milieu de percussions plus grosses et puissantes.

On peut réaliser des Charjchas avec d’autres matériaux que les ongles de chèvres. Tout ce qui est à la fois dur et mince peut potentiellement convenir. Ce peuvent être par exemple des coquilles de moules ou d’escargot, des coquilles de fruits secs (noix, noisettes…), mais je vous invite à faire des essais avec tout ce qui vous tombera sous la main (merci de me raconter si vous faites des découvertes vraiment intéressantes).

Pour la fabrication : rassembler un grand nombre des objets choisis (plusieurs dizaines). Percer un petit trou dans chaque objet de manière à pouvoir y passer une petite ficelle fine (le fil de pêche sort de l’esprit « musique verte », mais ce sera le seul qui assurera une longévité correcte à votre instrument). Créer un anneau de ficelle plus grosse, voire un anneau de tissus (diamètre10 cm). Attacher sur cet anneau vos objets sonores, disons au bout de 1 cm de fil, donc de manière assez lâche pour qu’ils puissent garder une bonne liberté de mouvement entre eux tout en formant tout de même une masse compacte.

Voilà, vous pouvez agiter l’objet en tous sens en chantant El Condor Pasa.