Les Cévennes, c'est où ?
Il se dit que si tous les français connaissent le nom de "Cévenne", c'est parce
qu'il est quasiment prononcé tous les jours à la météo. Je me rappelle très bien
en effet, lorsque j'étais encore petit garçon normand, l'avoir souvent entendu à
France Inter, juste avant le jeu des Mille Francs, le samedi, en rentrant joyeusement
de l'école pour la dernière fois de la semaine.
Cette attention pour les Cévennes des journalistes chargés de la météo n'est nullement
due à une densité de population si forte qu'elle justifierait une information particulièrement
soignée sur l'état du ciel. On a vu qu'il s'agit au contraire du coin le plus dépeuplé de France.
Non. Tout simplement, ce pays est située au confluent de deux zones d'influence
climatique différentes (méditerranéenne et océanique), et par là même les phénomènes
météo y sont particulièrement intéressants et révélateurs...
Tout le monde connaît donc le nom, qui fleure bon le maquis, le sud, le retour à
la terre et que sais-je encore... mais personne ne sait très exactement où c'est.
Je vais donc de ce pas vous dire ce que j'en sais. Si tel est votre cas, commencez
donc par repérer le marqueur sur la carte ci-dessous, vous aurez déjà une première
idée.
Les Cévennes constituent le dernier soubressaut du massif central vers le sud. La
méditerranée n'est pas loin, on aperçoit sa plaque métallique depuis tous les sommets
qui dépassent la crête suivante. La vallée du Rhône n'est pas loin non plus : par
temps clair il est possible d'apercevoir les panaches de vapeur d'eau des tours
de refroidissement atmosphérique des centrales nucléaires (qui sont tout de même
à près de 50 km, bien heureusement !).
On ne passe pas par hasard par les Cévennes, on y vient par choix, car les accès
en sont difficiles. Le train n'y pénètre pas, il s'arrête aux portes, en l'occurrence
Alès et Marvejols. Une autoroute (l'A75 Paris-Béziers) passe au large. Le reste
du réseau routier (à part deux nationales sur lesquelles la vitesse dépasse difficilement
les 80 km/h malgré les incessants recalibrages censés en faire des voies de pénétration
rapides) est composé d'un incroyable échevau de minuscules routes aux virages si
serrés que le capot avant de ta voiture disparaît derrière. Les routes des Cévennes
mériteraient une rubrique spéciale de ce site, et d'ailleurs un de ces jours je
l'écrirai, tiens !
N'empêche, même si les Cévennes sont loin de tout, tout le monde y passe ! Quand
on a la chance d'habiter là, on ne reste pas longtemps sans nouvelle des amis de
partout qui trouvent de nombreuses raisons de venir, comme si nous étions sur la
route de partout !
|